Que n’entend on pas sur les probiotiques! A ces charmants organismes vivants je vais rendre justice, parce que vous le valez bien!

La notion de probiotique, sans être récente , ne date que des années 70. Et pour cause, la santé intestinale n’intéresse personne à l’époque,  même pas les scientifiques qui ne lui accordent qu’un vague intérêt dont témoignent quelques articles dénichés ça et là. A partir de 2005 par contre, c’est une déferlante avec quelques 200 articles scientifiques publiés chaque année…le ventre fait parler de lui et il a bien raison, tant ses applications santé sont essentielles.

Étymologiquement, probiotique signifie « Pour la vie » …alors Vrai ou faux.?

Les probiotiques sont des micro organismes vivants qui composent un organe , le microbiote ( c’est ainsi qu’il est nommé dorénavant) dans un autre organe: le colon . On parle aussi de microflore, de flore intestinales. Les bactéries qui le peuplent sont plus nombreuses que les cellules de notre corps, et pèsent de 1 à 2 kg. Elles se répartissent sur 500 à 1000 espèces , significativement différentes d’un individu à un autre. Cependant les êtres humains partagent aussi quelques espèces « positives », notamment des bifidobactéries ( longum) et des lactobacilles ( rhamnoses, casei, acidophillus) . Ce seraient celles les plus impliquées dans la santé intestinale . On évoque la flore de fermentation, plus présente dans le colon droit ascendant et la flore de putréfaction, plus active dans le colon descendant.

Plus les recherches avancent, plus sont découverts de rôles de la microbiote:

  • Nutrition: absorption, digestion de nutriments par processus de fermentation
  • Régulation des transits, lents ou rapides
  • Réduction de certaines intolérances alimentaires
  • Immunité ( l’intestin est le 1° organe lymphoïde de l’homme ) avec la production des anticorps IgA
  • Lutte contre l’obésité avec la découverte de bactéries qui stockent jusqu’à 40 fois plus de graisses que d’autres espèces
  • Prévention et lutte des maladies neurodégénératives , des maladies psychiatriques avec  le rôle du système nerveux entérique et de des échanges permis par le nerf vague avec le cerveau. Plus de 200 millions de neurones seraient présentes dans nos intestins…
  • Prévention et traitement des Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales ou MICI.
  • Prévention et traitement de l’hyperperméabilité intestinale, clef d’entrée de nombreuses pathologies chroniques  ( maladies articulaires, maladies auto immunes, allergies, eczéma…..)

Il existe un principe d’équilibre dans la composition de la flore, une sorte de YIN/YANG. Bien équilibrée, la microflore tient en respect des espèces pathogènes comme certaines levures qui pourraient muter en champignons invasifs tel le Candida Albicans, très difficile à déloger une fois qu’il a « flambé ». Quand le microbiote se déséquilibre, on parle de Dysbiose.

La dysbiose est favorisée par :

  • le stress, grand gagnant des maladies intestinales
  • Les antibiothérapies
  • Le sport intensif
  • Des intolérances alimentaires  pouvant être cause ou conséquence de la dysbiose
  • Des déséquilibres alimentaires qui l’appauvrissent ou des mauvaises associations alimentaires qui produisent des fermentations excessives . Le réglage alimentaire est indispensable pour un retour à la normale
  • Une insuffisance enzymatiqque, parfois aggravée par une insuffisance de mastication et d’imprégnation salivaire, étape cruciale de la prédigestion des farineux, féculents….

Pour faire le plein de probiotiques, régler son alimentation est souvent suffisant. Cet écosystème que sont nos intestins et leur vie intense s’auto équilibre. Il est cependant parfois nécessaire d’enrichir les apports, en consommant du Kéfir, du Kombucha. Les yahourts sont une source de Probiotiques mais les produits laitiers sont souvent responsables d’une HPI . Par ailleurs , la quantité minimum de bactéries à prendre quotidiennement correspondrait à 8 yahourts.

Préférez , si besoin, des probiotiques à minimum 10 milliards d’UFC par prise qui sera graduelle , l’idée étant de modifier progressivement les choses en travaillant de concert sur le plan alimentaire, nécessairement. Vous pouvez vous orienter vers des symbiotiques, qui sont un mélange de probiotiques et de prébiotiques ( « nourriture » des bactéries sous formes de fibres indigestes FOS ou GOS, tel que l’inuline de Chicorée).

Un temps d’adaptation est bienvenue, soit une absorption graduelle et fragmentée des doses quotidiennes.

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