Chapitre 1

Chez les personnes atteintes d’Hashimoto, l’intestin est rarement en pleine santé. Et ce n’est pas une simple coïncidence.

Ce qu’il faut retenir

  • 80 % de votre système immunitaire se trouve dans l’intestin.
  • Le microbiote intestinal influence directement l’équilibre hormonal, y compris celui des hormones thyroïdiennes.
  • Chez Hashimoto, l’intestin est souvent inflammé, perméable et déséquilibré, envoyant des signaux de détresse au reste de l’organisme.

Les liens entre Hashimoto et troubles intestinaux (SIBO, SIFO, candidose)

De nombreuses personnes vivant avec Hashimoto présentent des troubles chroniques de type SIBO (prolifération bactérienne de l’intestin grêle), SIFO (prolifération fongique de l’intestin grêle) ou candidose. Ces déséquilibres ne sont pas le fruit du hasard, mais la conséquence de mécanismes physiologiques bien identifiés :

  1. Ralentissement du péristaltisme intestinal
    L’hypothyroïdie ralentit les contractions digestives (péristaltisme). Cette stagnation des aliments dans l’intestin grêle favorise la prolifération bactérienne ou fongique.
  2. Hypochlorhydrie (manque d’acide gastrique)
    Très fréquente en hypothyroïdie, elle empêche la bonne stérilisation du bol alimentaire. Résultat : des bactéries ou levures indésirables survivent jusqu’à l’intestin grêle.
  3. Dysfonctionnement du complexe moteur migrant (CMM)
    Ce « balayeur » naturel de l’intestin grêle fonctionne uniquement à jeun. Or, il est souvent perturbé chez Hashimoto à cause du stress chronique, du grignotage, d’un ralentissement du système nerveux autonome ou encore d’une carence en T3.
  4. Microbiote intestinal déséquilibré (dysbiose)
    L’inflammation chronique typique d’Hashimoto dérègle l’écosystème intestinal. Cela ouvre la voie à des espèces opportunistes comme Candida (SIFO) ou certaines bactéries fermentaires responsables du SIBO.
  5. Inflammation chronique et hyperperméabilité intestinale
    L’inflammation de bas grade, caractéristique de la maladie auto-immune, fragilise la muqueuse intestinale. La barrière protectrice s’affaiblit, l’immunité locale se dérègle et les déséquilibres s’installent plus facilement.

Conclusion

Vous l’aurez compris : votre ventre n’est pas « du bidon ». Chez Hashimoto, les troubles intestinaux ne sont pas un simple inconfort, mais un facteur majeur dans l’évolution de la maladie auto-immune. Mieux comprendre ces liens, c’est déjà avancer vers des solutions ciblées et une meilleure qualité de vie.

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