Taux de T3 normal, mais toujours des symptômes ? Voici pourquoi

Il arrive souvent que vos analyses montrent un taux « correct » de T3, et que votre médecin vous rassure : tout va bien. Pourtant, vous continuez à ressentir fatigue, brouillard mental, prise de poids, frilosité… Bref, des symptômes typiques d’hypothyroïdie. Comment est-ce possible ?

En réalité, plusieurs mécanismes peuvent perturber l’utilisation de la T3 au niveau cellulaire. Explorons quelques pistes.

1. Trop de T3 reverse : la voie bloquée

Votre organisme peut produire un excès de T3 Reverse (ou rT3), une forme inerte qui se fixe sur les récepteurs cellulaires à la place de la T3 active. Résultat : la bonne hormone est présente dans le sang, mais son signal n’est pas transmis efficacement aux cellules. C’est un véritable gaspillage hormonal.

2. Récepteurs cellulaires inactifs

Même avec assez de T3, encore faut-il que les récepteurs cellulaires soient disponibles et fonctionnels. Des carences nutritionnelles, une inflammation chronique ou le stress oxydatif peuvent altérer leur activité. Là encore, vos cellules « n’entendent » pas le message de la thyroïde.

3. La génétique en cause : le gène DIO2

Certaines personnes présentent une variation génétique du gène DIO2, impliqué dans la conversion de la T4 en T3. Dans ce cas, la T3 produite à l’intérieur des cellules est insuffisante, même si la T3 sanguine semble dans la norme. Ces profils sont souvent décrits comme des « demandeurs » de T3, car leur organisme réclame davantage pour fonctionner normalement.

4. Carence en protéines : un maillon négligé

C’est un point très fréquent : un apport insuffisant en protéines. Contrairement aux idées reçues, elles sont essentielles au fonctionnement thyroïdien.
Pourquoi ? Parce que vos hormones circulent dans le sang liées à des protéines de transport (TBG, albumine, transthyrétine). Sans apport protéique suffisant, la production de ces transporteurs diminue, ce qui limite la distribution des hormones et leur disponibilité pour les cellules. Conséquence : une signalisation thyroïdienne altérée et des symptômes persistants.

Conclusion

Un taux sanguin de T3 « dans la norme » ne garantit pas que vos cellules reçoivent et utilisent correctement l’information hormonale. C’est pourquoi une approche plus globale – intégrant la nutrition, l’inflammation, la génétique et l’équilibre des conversions hormonales – est essentielle pour comprendre et améliorer votre santé thyroïdienne.

N’hésitez pas à prendre contact avec moi pour explorer ensemble des pistes d’actions concrètes en Naturopathie.

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