Hypothyroïdie, Hashimoto et intestins : un lien trop souvent ignoré

Non, l’hyperperméabilité intestinale (HPI) n’est ni une lubie de naturopathe, ni un effet de mode passager. Ce n’est pas parce que certains ferment encore les yeux que ce lien bien réel entre intestin et thyroïde n’existe pas.

Hashimoto, un invité dont vous vous seriez bien passé

La thyroïdite de Hashimoto, vous connaissez sans doute : une maladie auto-immune qui s’installe sans prévenir, épuise votre énergie, brouille vos pensées et perturbe votre poids au gré de variations imprévisibles.
Mais ce trouble chronique n’arrive pas seul. Dans l’ombre, un « complice » discret participe à son développement et à son aggravation : l’hyperperméabilité intestinale.

Hyperperméabilité intestinale : ce que dit la science

Non, cent fois non, il ne s’agit pas d’un concept ésotérique ou marginal. La recherche scientifique regorge de publications, disponibles notamment sur PubMed, qui établissent un lien direct entre HPI et maladies auto-immunes, dont Hashimoto. Pourtant, certains professionnels persistent à minimiser ou ridiculiser ce sujet. Une telle attitude relève davantage de l’obscurantisme que de l’analyse scientifique.

Le duo infernal : intestin fissuré et thyroïde fragilisée

Votre intestin agit comme un filtre très sélectif : il laisse passer les nutriments essentiels et bloque les substances indésirables. Mais lorsque sa paroi devient hyperperméable, le filtre se transforme en passoire. Résultat : bactéries, toxines et fragments alimentaires circulent librement dans l’organisme, déclenchant une inflammation chronique.
À terme, ce dérèglement du système immunitaire peut cibler la thyroïde, entretenant ou aggravant Hashimoto. Sans une prise en charge de l’intestin, il est illusoire d’espérer stabiliser durablement la maladie.

Les clés pour soutenir votre intestin

Pour restaurer l’équilibre, plusieurs axes sont incontournables :

  • Adopter une alimentation anti-inflammatoire durablement.
  • Espacer les repas afin de soutenir le complexe moteur migrant, votre système naturel de « nettoyage ».
  • Éviter la constipation, facteur aggravant de l’inflammation.
  • Entretenir un microbiote diversifié, pilier de l’immunité.
  • Privilégier le fait maison face aux produits ultra-transformés.
  • Réparer la barrière intestinale avec, si nécessaire, des compléments comme les symbiotiques, la L-glutamine, le zinc ou encore les acides gras à chaîne courte.

Pourquoi agir sans attendre

Hashimoto n’est pas une maladie « figée ». Sans prise en charge adaptée, elle progresse, fragilise toujours plus la thyroïde et ancre les symptômes dans le quotidien. Attendre, c’est laisser le terrain se détériorer.
Pour aller plus loin, vous pouvez explorer mes publications sur le complexe moteur migrant (CMM) ainsi que sur la gestion des anticorps thyroïdiens (anti-TPO, anti-TG). Ces ressources vous aideront à mieux comprendre les mécanismes en jeu et à envisager des solutions concrètes pour retrouver l’harmonie entre votre thyroïde et vos intestins.

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